E-commerce : et si l’IA connaissait vos produits mieux que vous ?
Vos fiches produits vous coûtent-elles plus qu’elles ne vous rapportent ? Dans l’e-commerce, la fiche produit est un élément clé : elle influence le SEO, impacte le taux de conversion et peut faire la différence entre une vente et un abandon de panier. Pourtant, sa rédaction reste un casse-tête pour de nombreux e-commerçants. Peut-on encore se permettre de créer ces contenus à la main ? Dans cet épisode, Edouard Margain, co-fondateur d’Upsellr, dévoile comment l’IA générative révolutionne la création de fiches produits. Gain de temps, personnalisation, intégration aux marketplaces : l’IA ne se contente plus d’écrire, elle apprend, s’adapte et optimise. Mais jusqu’où peut-on automatiser sans perdre l’identité de sa marque ? Découvrez les défis et opportunités que cette transformation soulève, et comment l’intelligence artificielle pourrait bien redéfinir la manière dont vous vendez en ligne.

Edouard Margain est le co-fondateur d'Upsellr.io, une solution basée sur l'IA lancée en 2024 qui permet aux e-commerçants de générer instantanément du contenu pour leurs fiches produits à partir du seul nom et de la marque du produit. Fort de 15 ans d’expérience, il accompagne les entreprises dans leur transformation digitale en e-commerce et retail, en leur proposant des solutions technologiques sur-mesure. Edouard a joué un rôle clé dans la croissance de plusieurs entreprises, des start-ups aux PME, notamment en tant que Directeur e-commerce de Sensee, où il a piloté les stratégies de développement digital, et en tant que Directeur des opérations de Lavinia, où il a supervisé la transformation du groupe, concrétisée par le rachat de Lavinia par la filiale vins du groupe Chanel en 2024.

Edouard Margain
Co-fondateur
Julien RedelspergerEt pour cela, j'ai le plaisir d'être accompagné par Édouard Margain qui est co-fondateur d'Obsaler, une solution basée sur l'IA, lancée en 2024, qui permet aux e-commerçants de générer instantanément du contenu pour leurs fiches produits à partir du seul nom et de la marque du produit. Aujourd'hui, nous allons nous parler e-commerce et intelligence artificielle. Bonjour Édouard, merci de participer à cet épisode d'EyeXperience. Comment vas-tu ?
Edouard MargainBonjour Julien, merci à toi de m'accueillir, tout va très bien.
Julien Redelspergertant mieux écoute alors on va passer un peu de temps ensemble on va parler fiches produits e-commerce marketplace sans doute également un peu mais déjà on va revenir un peu aux fondamentaux pour les personnes qui nous écoutent c'est quoi une fiche produit exactement
Edouard MargainBien sûr, une fiche produit, c'est un des éléments clés d'un site e-commerce. La fiche produit, c'est la page qui contient toutes les informations essentielles du produit, son nom bien sûr, sa description, ses caractéristiques techniques, les visuels et aussi parfois beaucoup d'autres informations, les avis clients et de plus en plus d'éléments immersifs ou qui augmentent l'expérience. Et qui évidemment invite l'acheteur à passer sa commande puisque c'est quand même ça l'intérêt de l'affiche produit, elle doit être complète, elle doit être claire, elle doit être engageante à l'action. Exactement.
Julien RedelspergerD'accord et c'est évidemment quelque chose qu'on retrouve sur tous les sites de e-commerce, sur Amazon ou autre, quand on clique sur un produit c'est ce qui s'affiche à l'écran, c'est ça ? D'accord, parfait. Alors Obsaler je disais est une jeune start-up, né en 2024, jeune entreprise spécialisée justement sur la génération de fiches produits par l'IA. À quel moment est-ce que tu t'es rendu compte que ça pouvait être une vraie opportunité pour le e-commerce d'utiliser justement des outils d'intelligence artificielle ?
Edouard MargainAlors en réalité, je m'en suis rendu compte avant même d'arriver dans cette aventure puisqu'avant ça, je dirigeais les opérations d'une chaîne de caviste, Lavinia et notamment son site e-commerce. Et j'ai perçu que l'intelligence artificielle et notamment l'intelligence artificielle générative allaient nous permettre de rationaliser énormément de coûts. Et parmi les coûts importants d'un site e-commerce, il y a évidemment ceux de la rédaction des fiches produits. L'idée d'Upsellr, elle est née d'un constat simple. La création des fiches produits, c'est un vrai goulot d'étranglement pour énormément de e-commerçants. Les marketplaces bien sûr qui ont des catalogues extrêmement larges mais aussi tous les distributeurs multimarques qui doivent gérer des catalogues de milliers même parfois de millions de références en provenance de différents fournisseurs parfois incomplètes et évidemment le tournant c'est la montée en puissance récente des IA générative puisqu'elles ont désormais atteint un niveau de qualité qui permet non seulement d'automatiser la rédaction, mais aussi d'adapter le contenu à la cible, aux différents canaux de vente et optimiser la conversion. Et donc Upsellr est née pour exploiter ce potentiel et répondre à un besoin très concret du marché.
Julien RedelspergerD'accord, alors de manière très concrète juste pour bien expliquer, quand un e-commerçant veut mettre en vente un produit, c'est à lui de rédiger la fiche produit à partir de quelles informations et comment est-ce qu'il opère, vraiment concrètement.
Edouard MargainIl y a différents cas d'usage en partant de la marque. La marque définit le contenu du produit qu'elle a créé. C'est la base de la création de l'information produit. Mais derrière ça il y a tout un réseau de distribution et malheureusement aujourd'hui les marques fournissent souvent trop peu d'informations à leurs distributeurs ou des informations incomplètes et quand bien même elles leur fournissent un contenu complet s'il est ré-exploité tel quel par le distributeur ils génèrent ce qu'on appelle du duplicate content, du contenu du duplicate
Edouard MargainC'est-à-dire que finalement, les moteurs de recherche vont considérer que ce contenu a assez peu de valeur parce qu'il n'est pas le seul, l'unique. Et donc, le distributeur multimarques qu'il a bien compris ou la marketplace va en général passer beaucoup de temps à réécrire, recollecter de l'information, compléter, enrichir la description de la marque. C'est ça qui prend énormément de temps et de temps humain principalement.
Julien RedelspergerD'accord, c'est-à-dire qu'effectivement il faut créer un contenu qui soit unique, différenciant puis qui colle peut-être aux valeurs du distributeur ou la marketplace ou du e-commerçant.
Edouard MargainOui, exactement. En plus des caractéristiques techniques qui sont indiscutables du produit, ses dimensions, son poids, sa couleur, etc. Le site va avoir tendance à vouloir intégrer sa ligne éditoriale, sa manière de s'adresser à ses clients. Je donnais l'exemple l'autre jour, un slip vendu sur le site PetitBateau. Il n'est pas présenté de la même façon qu'un slip vendu sur le site du slip français. Ça a beau être un slip 100% coton. Il y a une patte, il y a une signature de la marque et donc elle va passer du temps à rédiger un contenu qui soit engageant et qui soit fidèle à sa ligne éditoriale.
Julien RedelspergerEn préparant l'émission, tu me disais que rédiger une fiche produit coûte en moyenne entre 5 et 50 euros. C'est considérable, surtout si on peut avoir des centaines ou des milliers de fiches produits à réaliser. Qu'est-ce qui explique ces coûts ? Est-ce que c'est que du coût humain ou il y a autre chose ? Et quel est le processus habituel ? Est-ce qu'on fait appel à des rédacteurs ? Est-ce que c'est le responsable e-commerce qui s'occupe de ça ?
Edouard MargainAlors ça peut être des profils totalement différents selon les tailles de structure, mais en effet pour revenir sur les éléments humains, d'abord bien entendu le temps de rédaction. Un rédacteur humain il va prendre peut-être 20, 30, 60 minutes à collecter des contenus, rédiger une fiche produit de qualité. Il y a aussi une dimension d'expertise technique, parce que sur un certain nombre de produits, un contenu très technique ou très haut de gamme va exiger des compétences un peu plus spécifiques. Il y a aussi toute une phase éventuellement de validation, entre la rédaction initiale, les relectures, les ajustements, il va falloir potentiellement revenir dessus. Sans parler des e-commerçants qui vendent à l'international et qui ont aussi un sujet de traduction et d'adaptation des fiches à leurs différents marchés. Sur le stack d'outils, c'est très variable en fonction de la taille et de la maturité des e-commerçants.
Julien RedelspergerDonc c'est du temps humain principalement et d'un point de vue technique c'est finalement assez simple, c'est à dire qu'on crée du contenu, on l'intègre dans un CMS je suppose et ensuite tout est mis en ligne.
Edouard MargainUn petit e-commerçant va se baser effectivement sur son CMS, qui est donc sa plateforme e-commerce pour renseigner ses produits. Mais dans les grandes organisations, ça va passer par un ERP, ça va passer par un PIM éventuellement ou un DAM. Et nous, on se présente même auprès de ces grandes organisations comme une solution de PXM aujourd'hui, de Product Experience Management, qui est le prolongement de l'outil. Le réceptacle de l'information peut varier, mais ça n'enlève pas le temps nécessaire pour le produire.
Julien RedelspergerAlors on va revenir évidemment sur ce sujet qui nous intéresse qui est celui de l'intelligence artificielle. Tu me disais qu'en automatisant ce processus grâce à l'IA générative, on peut avoir une baisse des coûts de 10 à 30 fois. Alors comment c'est possible et globalement comment ça fonctionne au final ?
Edouard MargainLa solution Upsellr fonctionne de manière assez simple, même si le moteur technologique est complexe derrière. On va repartir du nom et de la marque du produit ou de son code EANGTIN, qui sont les codes d'identification produit. A partir de ça, on va faire un crawl très large de toutes les sources de données disponibles. Par défaut et sans autre information de la part de notre client qui peut être ses ressources internes on va aller chercher ces informations là où elles existent c'est à dire en externe sur le web et donc on va aller chercher google shopping les premiers résultats de recherche dans le moteur de recherche, les fiches techniques si on en trouve au format PDF, les vendeurs du produit en question sur Amazon ou d'autres sites. A partir de là, on va collecter toute cette information, on va la fiabiliser à travers tout un tas de règles pour s'assurer de la fiabilité des informations que l'on remonte. Et une fois qu'on a tout ce socle de données on va effectivement ajouter une couche d'intelligence artificielle pour lui demander de générer le contenu final à partir de ces informations et donc ça va générer de manière quasi instantanée ça prend une dizaine de secondes aujourd'hui un nom standardisé, un descriptif court, un descriptif long un argumentaire de vente, une FAQ dynamique, un bloc d'information sur la marque, on va suggérer les visuels du produit, on va suggérer les informations SEO, méta-titres, méta-descriptions, et remonter l'intégralité, l'exhaustivité des spécifications techniques, donc ce qu'on appelle des attributs, qui vont permettre aux marchands de réintégrer le produit avec les bonnes catégories dans ses systèmes, de sorte que le produit qui est détecté comme étant de couleur rubis remonte bien dans la catégorie rouge chez lui et par rubis pour s'assurer que sur les recherches qui peuvent être faites sur son site par exemple, le produit remonte bien dans la bonne catégorie et de la bonne couleur.
Julien RedelspergerC'est un système qui permet d'automatiser la génération de fiches produits mais comment est-ce que tu fais pour que ce soit adapté à la ligne éditoriale du site du e-commerçant ? Tu disais tout à l'heure qu'un même produit peut avoir plusieurs descriptions selon la ligne édito du site.
Edouard MargainBien sûr, pour chaque catalogue qui va être créé sur la plateforme Upsellr, on va pouvoir définir à la fois les contenus qui sont attendus en sortie et les contraintes qu'on va opposer à ce contenu. Et là, tu évoques une fonctionnalité qui s'appelle chez nous le Custom Tone of Voice. Toute l'idée, c'est que le marchand va pouvoir nous fournir au choix ses contraintes ou son guide éditorial. Ou de manière beaucoup plus simple, parce que ce n'est pas toujours quelque chose dont ils disposent, les urls de 3, 4, 5 produits dont les fiches produits sont parfaitement rédigées. Et à partir de là, on va détecter le ton de voix, on va détecter le ton de marque et on va réexploiter ces informations en les fournissant au modèle comme une contrainte pour la rédaction des fiches à venir.
Julien RedelspergerUne fiche produit réalisée par un humain, ça prend combien de temps ? Et une fiche produit réalisée par Upsellr, ça prend combien de temps ?
Edouard MargainJe dirais qu'une fiche produit réalisée par un humain, ça peut prendre, comme je te disais, entre 20, peut-être 30 minutes environ. Une fiche produit générée avec Upsellr, elle est générée en 15 secondes. Et ensuite, je dirais que si on s'extrait un temps de relecture et de vérification, une minute, deux minutes, trois minutes peut-être. Voilà l'ordre d'idée. Donc tu vois qu'entre 3 minutes et 30, on est déjà sur un facteur 10. Ouais.
Julien RedelspergerEt donc ce fonctionnement utilise évidemment des outils d'IA existants, vous n'avez pas votre propre LLM évidemment, j'imagine que c'est OpenAI, Gemini, Google, etc. Comment est-ce que vous choisissez le bon LLM justement pour faire ce travail et comment est-ce que vous connectez tout ça dans Upsellr ?
Edouard MargainAlors on ne choisit pas, on intègre au fur et à mesure et on fait évoluer à mesure des différentes sorties, des différents produits qui arrivent sur le marché parce qu'en fait les LLM évoluent extrêmement rapidement et donc on essaye d'aller chercher le meilleur de chaque LLM et on utilise l'intégralité, un pool en fait de LLM pour arriver à produire le meilleur contenu possible Il évolue y compris en qualité. On a déjà fait trois releases successives sur le dernier mois écoulé en exploitant davantage Cloud ou Perplexity ou OpenAI pour telle opération parce qu'on considère qu'elle est plus qualitative ou plus fiable. Et donc on va vraiment à chaque étape essayer d'intégrer le modèle qui est le plus pertinent et c'est totalement évolutif puisque comme tu le vois il y a des nouveaux modèles qui arrivent tous les jours sur le marché et donc on se laisse la possibilité justement de pouvoir à tout moment sortir, faire entrer des nouveaux modèles dès lors que ça nous permet d'augmenter la qualité. Qu'on n'exploite pas du tout aujourd'hui pour l'instant.
Julien RedelspergerD'accord. Alors tu fais récemment mention à Deepseek effectivement, ce nouveau modèle chinois dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines. D'accord. Mais ça veut dire que vous avez quelqu'un en interne qui fait une veille constante sur tous les différents modèles de langues, qui les testent et qui voit lequel est un jour J meilleur qu'un autre, etc.
Edouard MargainBien sûr, sur la dizaine de profils qui constituent l'équipe technique d'Upsellr, près de la moitié sont experts IA et donc ça fait partie de leur quotidien que de faire évoluer notre produit à partir des produits disponibles sur le marché.
Julien RedelspergerD'accord. Et il y a des vraies différences entre un ChatGPT, un Gemini et un DeepSeek. Vous ne faites pas DeepSeek, mais selon les différents modèles de langue, vous constatez des vraies différences dans la rédaction des fiches produits ?
Edouard MargainOui, en effet, sur des tournures, sur la capacité à intégrer nos promptes, nos contraintes, sur le rendu, sur la capacité à générer un contenu qui soit plus davantage lié par exemple au ton de la marque. Il y a des IA qui sont meilleurs que d'autres pour faire ça. Typiquement, OpenAI va souvent remonter les mêmes tournures de phrases, alors qu'on cherche évidemment à se détacher le plus possible de ça pour faire en sorte que chaque commerçant qui génère des fiches génère un contenu qui soit totalement unique, qui ne soit jamais redondant. Donc on va aller chercher cette dimension là de génération de la description plutôt dans d'autres LLM mais on va utiliser OpenAI pour d'autres opérations puisque évidemment c'est une succession d'un très grand nombre d'opérations. Perplexity nous aide beaucoup à aller chercher les informations disponibles et à trier les informations disponibles. Donc voilà on va vraiment aller chercher le meilleur de chaque de chaque modèle en fonction des opérations.
Julien RedelspergerLes informations d'une fiche produit, a priori, c'est plutôt des infos publiques que n'importe qui peut trouver en ligne. Pour autant, est-ce que vous avez également une problématique de protection de la vie privée, protection des données personnelles ? Comment s'assurer que les données ne repartent pas derrière, entraîner d'autres systèmes de modèles au sein des géants de la tech ? Est-ce que c'est un sujet ça ou pas ?
Edouard MargainAujourd'hui le fait est qu'on agrège deux technos, la première est celle de la collecte du contenu, la seconde la génération du contenu. A partir du moment où on collecte un contenu qui est disponible, qui est public, et que ça c'est ce qu'on fait entrer dans le modèle qui sont des informations dont on pourrait se dire qu'elles ne nous appartiennent pas mais elles n'appartiennent pas davantage aux marchands elles sont disponibles, elles sont publiques et qu'on garantit qu'en sortie on a un texte qui est totalement unique il n'y a pas de notion de droit ou de propriété qui est attachée. On ne fait qu'automatiser ce qui se passe déjà dans la réalité pour l'ensemble des e-commerçants. Un e-commerçant qui vend des savons en ligne. Il va sur le site de la marque de savon, il va sur le site de ses concurrents pour récupérer de l'information. Il va sur Amazon pour récupérer cette information, la collecter et la reproduire, la ressortir avec sa touche. Donc on ne fait qu'automatiser quelque chose qui existe déjà, qui est déjà la manière de fonctionner des e-commerce.
Julien RedelspergerD'accord. Vos clients c'est qui exactement ? Est-ce que vous parlez davantage aux CMS type Shopify par exemple ? Ou est-ce que vous allez parler aux e-commerçants qui ensuite doivent intégrer votre techno dans leur système ?
Edouard MargainAlors on adresse énormément de catégories différentes. D'un point de vue core business, nos clients sont d'abord les marchands qui peuvent être soit des marques et les marques, je vais essayer d'être rapide mais clair, soit les marques on va leur permettre de transformer leurs données brutes en données exploitables par leur distributeur. Typiquement, une marque qui veut se vendre sur Amazon, elle doit réécrire ses contenus produits et les faire matcher avec les éléments qui sont demandés par Amazon. Donc là, de cette manière là, on va pouvoir aider une marque. Ensuite, on va aider les distributeurs multimarques, c'est toutes les enseignes qu'on connaît qui distribuent des produits d'un très large panel de fournisseurs. Eux, on va les aider à standardiser et à harmoniser l'information. Ils reçoivent des catalogues de différentes marques et en sortie, ils veulent avoir un catalogue avec toujours la même nomenclature de nom, la même façon de présenter le produit le même ordre dans leur argumentaire commercial, etc. Donc les distributeurs multimarques, on va les aider à harmoniser le contenu et à l'enrichir. Parce que bien souvent, ils peuvent avoir des informations qui sont incomplètes de la part des marques. Et puis les marketplaces, elles ont un sujet encore différent. C'est qu'elles ont des vendeurs externes qui vendent des produits sur leur plateforme. Et donc elles ont un peu les deux besoins, celui de proposer à leur vendeur le schéma le plus simple possible pour fournir leurs données et de s'assurer que les données fournies par le vendeur respectent le cadre qu'elles se sont fixées. Mais au-delà des e-commerçants, on va intéresser et on travaille déjà avec des agences par exemple, des agences médias à la performance notamment, parce qu'une agence média va vendre du média pour le compte d'une marque pour lui attirer du trafic sur son site et pour générer des ventes. Il est évident que toutes ces agences dont le modèle économique est à la performance, elles sont extrêmement dépendantes du taux de conversion sur le site de la marque. Et donc ça devient dans leur intérêt aussi de s'assurer que les fiches produits des marchands qu'elles accompagnent sont complètes, engageantes, aident à la conversion. Et puis tu le citais, il y a une autre catégorie d'acteurs effectivement avec lesquels on travaille aujourd'hui qui sont tous les intégrateurs, tous les systèmes qui aujourd'hui existent déjà chez les e-commerçants et qu'on vient enrichir avec notre offre. Donc nous, on va apporter des éléments supplémentaires qui peuvent s'agréger à un PIM qui peuvent, tu citais Shopify. Effectivement, Shopify, on a des connecteurs qui sont prévus avec les différentes CMS, des API, on va essayer de rendre les opérations possibles à partir des outils que les e-commerçants utilisent déjà. Absolument.
Julien RedelspergerUpsellr peut fonctionner avec ce système d'API de connexion avec différents outils avec la plupart des grands gestionnaires de marques en ligne, soit Shopify ou autre. D'accord, ok, très clair. Alors il y a un sujet qui est important quand on parle d'IA et j'imagine que vous êtes bien conscients, c'est le sujet des hallucinations. En deux mots, une hallucination c'est quoi ? C'est simplement une fausse information qui est générée par un moteur d'IA de manière souvent très convaincante. Des faux noms, des faux lieux, des fausses histoires, etc. Dans le cas des fiches produits, comment est-ce que vous traitez ce sujet et comment est-ce que vous garantissez que les fiches produits restent ancré dans la réalité et que l'IA n'est pas hallucinée au moment d'écrire la description d'un produit.
Edouard MargainAlors, j'ai plusieurs réponses à t'apporter. La première chose, c'est qu'on va opérer un contrôle très précis des sources. Il est évident que dans notre crawl de données, on va accorder beaucoup plus d'importance au site de la marque qu'à une marketplace ou un site inconnu pour ce qui est de la fiabilité des informations. La deuxième chose, c'est que notre modèle d'IA ne génère pas de contenu inventé. Il ne s'appuie que sur des bases de données qui ont été validées. La deuxième chose, c'est qu'on a aussi des algorithmes qui permettent de détecter une information qui serait considéré comme peu fiable et donc de l'exclure du scope. Je te donne un exemple. Si on détecte 15 sites qui vendent une table dont la hauteur est 88 cm et un site qui nous dit que la hauteur est 90 cm, on va pouvoir considérer qu'à priori le niveau de fiabilité est très bon dans le fait qu'elle fasse bien 88 centimètres et qu'il y ait un acteur qui soit trompé. Mais si on trouvait deux sources au lieu des vins et qu'on a une hauteur qui diffère entre les deux, alors on va se passer de cette information parce qu'effectivement ce que l'on souhaite c'est que les informations que l'on fournit à nos marchands, elles soient extrêmement fiables. Tout simplement parce que tout l'intérêt de la solution Up-Seller réside dans le fait de pouvoir faire des générations en masse. Non pas de créer les produits les uns après les autres, mais d'importer des catalogues de centaines de milliers de produits et de générer en masse. Et puis la dernière chose, c'est que nos clients peuvent paramétrer des niveaux de contrôle et surtout la solution Up-Seller est faite de telle sorte que les fiches produits une fois générées sont dans un un statut temporaire qui est un statut à vérifier. Et on incite le e-commerçant à passer par ce temps de relecture qui est finalement extrêmement rapide. C'est 10 fois moins long à minima que ce que ça représentait avant pour eux. Un passage de relecture sur l'affiche produit pour s'assurer que les informations soient bien correctes. Mais encore une fois, jusqu'à présent, en tout cas, on n'a remonté aucun cas, pas un seul dans lequel les informations produits n'étaient pas les bonnes. Alors il y en a trois qui sont extrêmement clairs.
Julien RedelspergerComment vous fait pour mesurer la qualité d'une fiche produit générée par IA ? Est-ce qu'il y a des critères vraiment standards, objectifs ? Ou c'est vraiment à l'appréciation de l'e-commerce ?
Edouard MargainLe premier, c'est la visibilité de la fiche et donc c'est tout ce qui va impacter le SEO, le positionnement Google, principalement. Une fiche produit avec beaucoup d'informations, des informations pertinentes, structurée correctement avec un nom, un descriptif propre, va être mieux référencée, donc donner plus de visibilité à ce produit dans les moteurs de recherche, donc générer plus de trafic. C'est le premier indicateur. Le deuxième indicateur, qui est probablement le plus important de tous, c'est le taux de conversion. Une bonne fiche produit, c'est une fiche produit qui permet de booster les ventes. Et puis le dernier, qui n'est absolument pas négligeable, qui est fondamental parce qu'il impacte directement le PNL des entreprises, c'est l'engagement client. Et par là, j'entends le travail qui est fait sur les retours produits. Une fiche produit qui est mal renseignée, c'est une fiche produit qui peut conduire à des ventes, mais qui, malheureusement, peut aussi conduire à des retours. Et le retour, c'est extrêmement coûteux pour un e-commerçant puisqu'évidemment, ce sont des frais qu'il a engagés de toute façon sans toucher le bénéfice du produit, sans compter les allers-retours de livraison, etc.
Julien RedelspergerD'accord. D'accord. Alors toi, tu es en contact avec des e-commerçants de manière régulière. Qu'est-ce qu'ils pensent de votre solution et de la manière dont vous gérez les fiches produits ?
Edouard MargainDonc je dirais que le taux de conversion, le SEO et la baisse des retours produits sont les trois éléments principaux qui permettent de mesurer vraiment la différence sur une fiche produit.
Julien RedelspergerEst-ce que pour eux, la fiche produit, c'était vraiment un sujet anecdotique ou est-ce qu'ils avaient conscience que c'était vraiment un levier pour vendre mieux et plus vite ?
Edouard MargainAlors je te répondrai en disant un peu les deux c'est un mal nécessaire et la difficulté aujourd'hui des marchands c'est qu'ils ont des catalogues de plus en plus importants de plus en plus larges et donc évidemment sauf à trouver des solutions pour automatiser tout ça je vais reprendre l'exemple d'un petit e-commerçant un petit e-commerçant qui vend mille produits bon c'est déjà pas rien mais ça se gère avec une rotation régulière des produits. Ce même e-commerçant aujourd'hui, il va monter son catalogue à 5, 10 000 produits, parfois davantage, 50 000 produits, parfois même chez des petits e-commerçants. Et donc là, évidemment, ça devient extrêmement compliqué à gérer. C'est un mal, ça coûte extrêmement cher pour le e-commerçant. Les grandes structures sont un peu mieux organisées, sont plus matures techniquement pour gérer tout ça, mais elles raisonnent, et notamment dans le cadre des marketplaces, sur des bases de millions de produits. Une marketplace, c'est en général entre 2 et 10 millions de produits, donc c'est énorme. Pour répondre à ta question sur la manière dont ça va évoluer, l'IA va permettre de générer de plus en plus de contenu et un contenu qui sera de moins en moins cher pour rendre l'expérience plus immersive. Je pense au fait qu'on pourrait intégrer des descriptions vocales du produit sur une fiche. On pourrait intégrer des vidéos du produit généré par l'IA, des démos en 3D, pas uniquement la dimension texte, mais aller vers davantage d'expériences immersives. Ce qu'une marque pouvait se permettre à l'échelle de quelques produits
Julien RedelspergerD'accord intéressant ça veut dire qu'on peut avoir vraiment comme des vidéos personnalisées générées par IA selon le type de produits qu'on regarde des choses qui serait impossible à tourner et à organiser pour une marque qui a des centaines ou des millions de produits
Edouard Margaintrès premium ou dans le luxe, etc., mais qu'évidemment un e-commerçant ne peut pas se permettre à l'échelle de milliers de produits, sauf à s'appuyer sur l'intelligence artificielle qui serait possible mais qui serait suicidaire d'un point de vue économique. L'IA générative pour les e-commerçants elle va s'intégrer absolument dans tout. On commence déjà à le voir venir dans la recommandation produit, dans le service client, dans la manière dont est organisée la logistique. On va l'avoir arriver dans la montée en puissance des expériences immersives dont je te parlais. Mais on peut l'imaginer aussi en social shopping. Je pense qu'on va voir arriver de plus en plus d'influenceurs IA qui vont faire des démos produits qui seront intégralement générés par IA.
Julien RedelspergerEt le tout intégré dans le site de vente en ligne ou sur le réseau social.
Edouard MargainOu sur les réseaux sociaux et liés aux sites. Mais aujourd'hui, et ça n'a pas énormément changé depuis 15 ans, bien sûr, ça a quand même évolué, mais le taux de conversion du e-commerce, ça reste de quelques pourcents. Donc aujourd'hui, si vous imaginez que vous avez un magasin, vous avez une boutique qui a pignon sur rue, et que pour vendre un produit il faut qu'il y ait 95, 97 personnes qui soient passées avant. Donc l'e-commerce doit absolument augmenter la conversion et augmenter la conversion c'est du bon sens mais c'est revenir à des fondamentaux. Est-ce que j'ai un bon produit avec un bon prix qui est bien présenté ? Je te le dis un peu en exclu, mais dans les briques technologiques qui arrivent sur Upsellr on en a deux qui sont extrêmement importantes et qui vont être des game changers, je pense, pour nos clients. Le premier, c'est le scoring, l'audit de qualité, c'est à dire la capacité que la plateforme va avoir d'aller screener ton propre catalogue et te dire voilà là où tes fiches ne sont pas bonnes, où elles ne sont pas complètes, où il manque des visuels, où il y a du contenu manquant ou du contenu dupliqué. Exactement et à partir de ça de pouvoir te dire c'est celle-ci qu'il va falloir traiter en priorité.
Julien RedelspergerÇa c'est hyper précieux pour un e-commerçant parce que ça veut dire que tu as un outil qui fait un audit complet du site en disant voici les X pages qui fonctionnent par à quoi. Upsellr, c'est vraiment une entreprise qui a été créée grâce à l'intelligence artificielle générative au final, grâce à la révolution de chaque GPT, etc. Ça n'aurait pas été possible de lancer cette entreprise avant 2022.
Edouard MargainProbablement que non en effet en fait la jeunesse de Upsellr c'est l'un de mes co-fondateurs, l'un de mes associés qui avait créé une entreprise qui s'appelle Spy Commerce et qui s'était vraiment spécialisé sur le fait d'aller collecter de l'information et notamment pour permettre aux marchands de se positionner en termes de, ils faisaient ce qu'on appelle du price monitoring. Donc d'aller regarder pour un produit donné pour un e-commerçant, ce qui était une information qui avait beaucoup de valeurs, à quel prix étaient positionnés ces concurrents. Et en fait finalement cette brique-là étant développée depuis plus d'une dizaine d'années maintenant, on avait déjà le socle qui permet d'aller collecter toutes les informations. Et c'est vraiment un socle technique qui est complexe. Et avec la montée en puissance des IA génératives, on s'est dit, mais finalement, est-ce que si on ne repart pas de cette donnée qu'on a l'expertise d'aller collecter et qu'on y ajoute une couche d'IA générative, on n'est pas en capacité d'accompagner les marchands dans le fait de produire à grande échelle du contenu produit adapté à chacun de leurs canaux et c'est là qu'on se met à parler de Product Experience Management, parce que finalement, on part de plein de sources différentes de données en amont potentielles, entre celles qui existent sur le web, les fichiers qui peuvent être fournis par les fournisseurs, etc., pour produire plein de contenus différents en aval, puisque si je pousse un petit peu le trait, à partir des informations d'un produit, on va pouvoir générer la fiche produit parfaite pour Amazon, pour tel ou tel site en ligne, mais on peut aussi générer le contenu produit pour l'étiquette dynamique qui figure dans ton magasin et qui elle doit répondre aussi à des critères spécifiques. Une longueur de texte, tu sais, quand tu vas en magasin et qu'en général le nom du produit est tronqué. C'est parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'adaptation du contenu au support ou au canal de vente. Donc, on pourrait aller jusque là et produire du contenu spécifique à la PLV en magasin, au format média qui sont utilisés, etc.
Julien RedelspergerD'accord. Quand tu vas en ligne pour acheter des choses, est-ce que tu es plus attentif à ces petits détails maintenant, à la fiche produit, la manière dont elle est présentée, au vocabulaire qui est utilisé, des formations professionnelles peut-être ?Edouard Margainje l'ai toujours été et même avant moi je ne suis pas trop un acheteur compulsif sur internet alors si j'ai un besoin très très rapide j'ai comme beaucoup d'entre nous le réflexe amazon c'est certain mais aujourd'hui j'exploite de plus en plus j'utilise de plus en plus au quotidien les IA pour mes recherches produits. J'ai demandé à ChadGPT de m'aider à le trouver, à trouver le bon rapport qualité prix, à m'expliquer quels étaient les critères sur lesquels il fallait que je sois sensible, à m'expliquer que la différence entre 1200 et 1800 tours minute c'est important ou que le séchage il est ceci cela. Une fois que j'avais fait cette recherche, je lui ai demandé les sources. Je lui ai dit ok maintenant dis-moi, c'était à l'époque du Black Friday, dis-moi où est-ce que je peux trouver la meilleure offre pour ce modèle. Et donc en fait j'ai compensé en demandant à une IA d'aller chercher toute l'information disponible mais donc finalement ça montre bien que l'information produit elle est fondamentale pour passer à l'action.
Julien RedelspergerC'est hyper intéressant ce que tu dis parce que tu expliquais un peu plus tôt que le up-seller et une bonne fiche produit avait un impact sur le SEO, sur le référencement dans Google. Et aujourd'hui, j'ai l'impression que la discussion du SEO est un peu en train de bouger vers justement les outils d'IA générative, c'est-à-dire qu'on va utiliser TchadGPT comme outil de recherche, mais ça veut aussi dire qu'on ne connaît pas l'algorithme, on ne sait pas exactement comment il fonctionne, on ne sait pas pourquoi est-ce qu'il va privilégier tel site plutôt que tel site. Est-ce que ça, c'est quelque chose qui peut avoir un impact pour les e-commerciants, de se dire Google, c'est certes une source principale de recherche et puis de revenus aussi, mais il faut aussi savoir écrire, penser pour les IA, pour Perplexity, pour Gemini, pour OpenAI. Ce qui est certain, c'est que sans l'information produit sur son site, on a assez peu de chances d'être détecté, ni par un moteur de recherche, ni par une IA. Et donc finalement, je pense que la question, il faut la tourner dans le sens inverse. De toutes les manières, un commerçant, c'est quelqu'un qui sait raconter une histoire à propos d'un produit, qui connaît son produit et ça, c'est pas près de changer. Ensuite, où est-ce que cette information devra être rendue disponible ? Et comment on adaptera le contenu pour faire plaisir aux IA ou être IA compatible, on va dire, en termes de recherche ? Ça, c'est une question qui mérite d'être posée, mais qui, à nouveau, donne tout son sens à une solution comme Upceller parce qu'elle va permettre de dire ça ne s'arrêtera jamais si à chaque fois qu'on doit rajouter une nouvelle marketplace, un nouveau canal de vente, je dois reproduire du contenu. Alors c'est reprendre du temps, alors même justement que ce que propose de faire Obsaler, c'est de partir du contenu, de l'enrichir et de le rendre disponible en autant de formats et de support qui sera nécessaire.
Julien RedelspergerJe vais être désagréable une seconde et pardon par avance mais qu'est ce que tu dis aux rédacteurs que tu as mis au chômage ? Qu'est ce que tu dis aux professionnels qui rédigeaient les fiches produits avant que vous arriviez ?
Edouard MargainNon, je pense qu'on se trompe de sujet en la matière. La question qu'il faut se poser, ce n'est pas est-ce que les rédacteurs ou les personnes qui font du contenu aujourd'hui vont perdre leur emploi ? Avec l'arrivée de l'IA, la question qu'il faut se poser c'est est-ce que les personnes qui font du contenu et qui n'utilisent pas l'IA vont perdre leur emploi face à celles qui l'ont intégré et je pense que c'est une différence qui est fondamentale parce que la nécessité ce qui va faire la différence c'est la ligne éditoriale dans les skills de rédaction de contenu. Il y a une touche personnelle, humaine, etc. qui est plus ou moins reproductible. L'intérêt de lire, c'est d'être capable de générer en masse, mais ça ne changera pas le fait qu'on aura toujours besoin des rédacteurs et que leur manière de travailler va évoluer, mais notre manière de travailler à tous va fondamentalement évoluer. Et il y aura toujours des avocats demain, alors même que les IA génératives permettent de répondre mieux que n'importe quel avocat du barreau, de répondre à une question donnée. Et pour autant, il y aura encore des avocats dans 30 ans. Alors je ne travaille pas chez Hub Seller, je travaille
Julien RedelspergerQu'est-ce qui te plaît Edouard dans ton travail ? Qu'est-ce qui te pousse à sortir du lit tous les matins pour travailler chez Upsellr ? Qu'est-ce qui t'anime ?
Edouard MargainC'est un changement qui est fondamental. J'ai toujours été ce qu'on appelle un intrapreneur depuis 15 ans. J'ai toujours mis mon esprit entrepreneurial au service d'entreprises qui n'étaient pas les miennes.
Julien RedelspergerEst-ce que tu as senti qu'il contribuait à un changement paradigme dans le monde du web ?
Edouard MargainJe ne sais pas parce que je pense que je suis assez humble aussi par rapport à tout ce qui arrive. Je n'ai pas découvert le feu. En revanche, c'est une manière pour moi d'embrasser pleinement le changement. Finalement, créer une startup dans l'IA, c'est m'assurer que je ne passe pas à côté de cette vague-là. Ça ne garantira peut-être pas le succès entrepreneurial. Mais à minima, au quotidien, ça m'oblige à faire partie de ce mouvement. Et ça, je trouve que c'est génial parce que moi, j'ai toujours été un fan de l'innovation. J'ai fait de la transformation des entreprises dans lesquelles j'ai été par l'innovation. Et donc, être au cœur de cette révolution, ça, ça me passionne. Et puis, la deuxième chose, c'est que c'est quand même une grande liberté, la liberté d'entreprendre. Et je le dis souvent, mais en tant qu'e-commerçant, j'aurais adoré avoir une solution comme Upseller parce qu'elle répond parfaitement à un besoin complexe à gérer. Et donc moi je suis vraiment ravi quand je sors d'un call comme je l'ai fait hier avec une quinzaine de personnes différentes sur un webinar et que toutes me disent, non mais ça va faire gagner un temps fou à nos clients, c'est génial, ça va leur permettre de faire tellement d'autres choses. Bon ben voilà.
Julien RedelspergerEst-ce que t'as le sentiment que les qualités nécessaires pour travailler dans le e-commerce aujourd'hui sont différentes de celles qu'elles pouvaient être il y a 5 ans ou 10 ans ? Et si on se projette un peu, c'est quoi les qualités nécessaires justement pour aujourd'hui être vraiment, lancer une aventure qui a du succès dans le monde du e-commerce ?
Edouard MargainIl y a quelques années, connecter un Shopify, un WordPress, un Stripe pour recevoir des paiements, commencer à créer des catalogues avec Dolia, tout ça est largement simplifié. En revanche, pour travailler chez des e-commerçants matures, le niveau de granularité et de technicité des métiers, il est devenu de plus en plus important. Et donc effectivement, il n'est pas évident, il est technique, mais il est de toute façon simplifié par l'IA d'une manière ou d'une autre. Oui bien sûr. Des initiatives IA, des cas d'usage, des tests, il y en a qui sont faits dans de très nombreuses entreprises aujourd'hui, et je ne parle pas de l'adoption individuelle de chat GPT pour faire ces petites requêtes, mais aujourd'hui l'IA est déjà utilisée. Et puis l'adoption elle est massive et de plus en plus chaque jour dans les entreprises. Donc il y a des profils qui arrivent dans ces entreprises pour accompagner ce changement là. Ça c'est très clair. Oui bien sûr. Oui bien sûr le e-commerce
Julien RedelspergerT'es confiant dans l'avenir du e-commerce aujourd'hui ?
Edouard MargainIl ne remplacera jamais en tant qu'expérience, l'expérience qu'on peut avoir dans la vie mais bien sûr le e-commerce ça reste une commodity extraordinaire donc oui oui je suis plutôt confiant oui.
Julien RedelspergerParfait. Merci beaucoup Edouard. Alors à la fin de chaque épisode, l'invité du jour doit répondre à une question posée par l'invité précédent. En attendant d'écouter la tienne, je vais te laisser écouter celle de Pierre Vannier qui est fondateur et CEO de Flint, une entreprise de conseils spécialisée en IA et en développement logiciel. On écoute sa question.
Pierre Vannier
Edouard MargainElle n'est pas évidente cette question. Alors, je ne sais pas si l'IA pourra prendre mon travail parce que dans mon cas, j'ai fait en sorte que l'IA devienne mon travail. Mais d'une certaine façon, ça répond à la question et de manière peut-être un peu plus profonde d'ailleurs que ce que je crois. C'est-à-dire que je pense qu'une des raisons pour lesquelles j'ai fait de l'IA mon métier finalement. C'est peut-être pour que l'IA ne prenne pas mon métier. J'aime bien en tout cas cette réponse. La révolution, elle est en marche, elle n'en est qu'à ses débuts, mais il y aura toujours des compétences qui seront nécessaires, qui seront avec autant de reconversion que nécessaire.
Julien RedelspergerL'IA ne pourra pas générer des fiches produits à base d'IA. Il n'y a pas un système de full automatisation de A à Z où on vous sort de l'équation en fait. Comment tu fais ?
Edouard MargainMais l'IA ça reste un outil. Bien sûr.
Julien RedelspergerUn outil qui évolue beaucoup. Comment tu fais pour rester connecté à l'IA, rester informé, éduqué sur le sujet ? Qu'est-ce que tu lis, qu'est-ce que tu écoutes ? Il y a un côté un peu submergent parfois, il y a tellement d'informations, il se passe tellement de choses. C'est pas facile.
Edouard MargainJ'ai quelques sources d'informations que je lis beaucoup. En France, on a la chance d'avoir le hub, qui est quand même une source extraordinaire. Vincent Ducrai et Emmanuel Vivier, je les cite. Mais je pense aussi à des gens qui sont extrêmement pointus. Je pense à Nash Hugues et sa newsletter qui s'appelle The Ugly Truth, qui est une super source pour justement rester connecté à ce qui se passe. Et après, bien sûr qu'il y a trop d'informations. J'essaye au quotidien de rester informé. Et puis voilà, on a la chance d'avoir dans nos équipes Upsellr aussi des gens dont c'est vraiment purement le métier d'être des experts IA. Donc je me repose beaucoup sur eux aussi.
Julien RedelspergerD'accord, parfait. Alors à toi à présent, Edouard, quelles questions est-ce que tu aimerais poser au prochain invité ?
Edouard MargainÉcoute, dans la lignée de ce qu'on vient de se dire, l'IA permet d'optimiser énormément de tâches. Mais selon toi, quelle est la seule tâche qu'une IA ne pourra jamais remplacer dans une entreprise ?
Julien RedelspergerParfait, écoute, c'est très clair. Merci beaucoup de ta participation. Édouard, je rappelle que tu es co-fondateur d'Upsellr. Merci d'avoir participé à ce podcast.
Cette transcription a été réalisée par un outil d'intelligence artificielle. Elle n'est peut-être pas 100% fidèle au contenu d'origine et peut contenir des erreurs et approximations.